Il a commencé sa
carrière en tant que
professionnel en
1998, et occupe actuellement la troisième place du
classement technique ATP en simple. Il a gagné à ce jour
soixante-sept titres, dont
vingt-et-un tournois majeurs (seize
Grands Chelems et cinq
Masters Cups) et dix-sept
Masters 1000. Son doublé
Roland-Garros-
Wimbledon en 2009 lui a permis de réaliser le Grand Chelem en carrière sur quatre
surfaces différentes et de cumuler un record de seize titres du Grand Chelem
[2], ce qui a conduit de nombreux observateurs, joueurs et spécialistes, à le considérer comme le plus grand joueur de tennis de tous les temps
[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10].
Il est le seul joueur de l'
histoire du tennis à avoir gagné cinq fois de suite deux tournois du
Grand Chelem (le tournoi de Wimbledon et l'
US Open) et réalisé par ailleurs trois fois le
petit Chelem (en 2004, 2006 et 2007). Il compte de plus une série de vingt-trois demi-finales consécutives dans ces tournois
[11], ainsi que de
nombreux autres records. Il a terminé l'année calendaire à la première place mondiale à cinq reprises (en
2004,
2005,
2006,
2007 et
2009), pour un total de 285 semaines
[12].
D'après un classement établi par
Sports Illustrated en 2010, il est le deuxième sportif le mieux payé au monde derrière
Tiger Woods avec des gains cumulés depuis le début de sa carière de plus de 62 millions de
dollars en tournois
[13].
Également doué pour le
football, Federer hésite un temps pour choisir dans quel sport se spécialiser, mais il décide, à huit ans, de s'orienter vers le tennis. Il continue néanmoins à soutenir le
FC Bâle
1989 - 1997 : jeunes années[modifier]
Roger Federer commence à jouer au
tennis dès l’âge de huit ans
[1] en intégrant le club de tennis TC Old Boys
[14] dans sa ville natale de
Bâle. Il réussit là bas à devenir champion national dans toutes les catégories junior. À douze ans, il décide de poursuivre sa formation afin de passer joueur de tennis professionnel. En
1995, il intègre le Centre national suisse d’
Écublens où, jusqu'en
1997, il remporte pas moins de sept tournois juniors. C'est durant cette période que Federer apprend à parler
français.
1998 - 2000 : débuts en tant que professionnel[modifier]
La
saison 1999 marque ses débuts en
Coupe Davis. Au mois de
mars, il contribue à la victoire suisse face à l'
Italie en remportant l'un de ses deux simples à
Neuchâtel. Le Suisse participe également à ses premiers tournois du
Grand Chelem ; à
Roland-Garros il perd dès le premier tour contre
Patrick Rafter,
no 3 mondial de l'époque
[17], alors qu'à
Wimbledon il s'incline après un match intense en cinq sets face à
Jiří Novák[18]. Grâce à de bons résultats en fin d'année et à l'apport de nouveaux entraîneurs (D
r. Guerin & Dariel), il termine pour la première fois la saison dans les cent premiers joueurs mondiaux (65
e).
2001 - 2003 : la naissance d'un champion[modifier]
Il commence la
saison 2003[33] sur les mêmes bases que la fin d'année précédente. Il remporte les tournois de
Marseille et de
Dubaï en février, ainsi que le
tournoi de Munich sur terre battue deux mois plus tard. Il atteint également la finale du
Masters de Rome et contribue fortement à la qualification de la Suisse pour les
demi-finales de la Coupe Davis, qualification acquise en battant les
Pays-Bas et la
France. Il s'agit là jusqu'à présent de son meilleur résultat dans cette compétition, la Suisse n'étant alors battue que par le futur vainqueur de l'édition 2003, l'
Australie (3-2). Cependant, Federer s'incline une nouvelle fois au premier tour de
Roland-Garros devant le Péruvien
Luis Horna, avant de se reprendre en remportant l'
Open de Halle, qui lui sert de préparation à
Wimbledon. Le
6 juillet 2003, en battant
Mark Philippoussis en finale du tournoi londonien, il devient le premier Suisse à décrocher un titre du Grand Chelem
[28], et ce en ne concédant qu'un seul set durant le tournoi. Le
8 août, jour de son vingt-deuxième anniversaire, Federer devient, virtuellement, le numéro un mondial de
tennis, pour la première fois de sa
carrière, mais sa défaite en demi-finale du tournois de Montréal l'empêche de voir cette place passer du virtuel à l'officiel. La fin de saison est plus difficile et Federer réalise des résultats moyens. Il parvient cependant à gagner la
Masters Cup en battant tous ses adversaires pour s'adjuger son septième titre de la saison. Il finit l'année à la deuxième place mondiale derrière
Andy Roddick.
2004 - 2007 : au sommet du tennis mondial[modifier]
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L'
année suivante, le Suisse continue d'asseoir sa domination sur le
circuit ATP. S'il subit deux défaites en demi-finale de Grand Chelem à l'
Open d'Australie face à Marat Safin
[1] et à
Roland-Garros face à
Rafael Nadal[1], il réussit à s'imposer à
Wimbledon pour la troisième fois consécutive en battant une fois encore Andy Roddick
[1], et à l'
US Open en venant à bout d'
Andre Agassi[1]. À la
Masters Cup, il est défait par
David Nalbandian, échec qui met fin à une série de vingt-quatre victoires consécutives en finale
[1]. Federer remporte au total onze tournois, comme en 2004, dont quatre
Masters Series et deux tournois du Grand Chelem
[1]. Il reste une nouvelle fois numéro un mondial toute l'année, en ne subissant en tout que quatre défaites (soit 95,3% de victoires).
L'apogée de cette suprématie arrive en
2006, saison qui est à ce jour la meilleure de la
carrière de Federer. Comme en 2004, il réalise le petit Chelem en s'imposant à l'
Open d'Australie face à
Márcos Baghdatís, à l'
US Open face à Andy Roddick et à
Wimbledon face à
Rafael Nadal[1]. Il passe à une victoire près du Grand Chelem calendaire en échouant en finale de
Roland-Garros, battu par l'Espagnol. Le Suisse réussit en tout une année presque parfaite avec douze titres (dont trois Grand Chelem, la
Masters Cup et quatre
Masters Series) et quatre finales en dix-sept tournois disputés
[1]. Il n'a perdu que cinq rencontres, dont quatre face à Nadal, qui est le seul à contester sa suprématie. Une nouvelle victoire à la
Masters Cup face à
James Blake ponctue une saison où de
nombreux records sont tombés
[1] (notamment le total de gains en tournois sur une saison, le nombre de semaines consécutives à la première place mondiale, le nombre de points ATP, l'avance sur le second au classement, premier joueur à réaliser deux petits Chelems dans l'
ère Open, premier joueur à remporter plus de dix tournois trois années consécutives) et où Federer s'est imposé aux côtés des plus grands de l'
histoire du tennis[1].
La
saison 2007, bien que marquée par quelques « passages à vide », est conforme en beaucoup de points à celle de
2006. En effet, Federer y réalise une fois encore le petit Chelem, en décrochant l'
Open d'Australie (sans perdre un set du tournoi, et en dominant en finale
Fernando González)
[1], l'
US Open (face à
Novak Đoković)
[1] et
Wimbledon (face à Rafael Nadal) pour la cinquième fois consécutive au terme d'un match d'une intensité sans équivalente
[38], égalant ainsi le record de
Björn Borg. En outre, il s'incline à nouveau en finale de
Roland-Garros face à son rival espagnol. Sur les seize tournois auxquels il participe, le Suisse n'en remporte que huit (c'est la première fois qu'il en gagne « aussi peu » depuis
2003) dont deux
Masters Series. Comme en
2006, il termine son année sur une victoire à la
Masters Cup, cette fois-ci face à
David Ferrer. Federer achève ainsi une saison qui l'aura vu subir neuf défaites en tout (soit autant que celles de
2005 et
2006 réunies) mais où il aura su se concentrer sur les événements importants pour porter à douze son palmarès en Grands Chelems, se rapprochant à grands pas du record de quatorze tournois du Grand Chelem remportés détenu par
Pete Sampras[1].
2008 : perte de la place de no 1 mondial[modifier]
Cette défaite semble l'avoir affecté un temps
[58], mais il se reprend plus tard à l'
US Open en remportant pour la cinquième fois consécutive le titre
[59]. Il ne gagne également aucun
Masters Series pour un total de quatre titres, son plus faible total depuis
2002.
Il aura réussi quelques performances marquantes en cours d'année. Son cinquième titre à l'US Open d'affilée (un record) obtenu en battant
Andy Murray en finale
[64],[65] lui permet de s'offrir ainsi son premier et unique titre du
Grand Chelem de l'année. Cette victoire lui permet de s'attribuer son treizième titre du Grand Chelem et de se placer à une levée du record de
Pete Sampras[65].
Enfin, à l'occasion du
Masters de Madrid, Federer bat le record de gains en carrière détenu jusqu'alors par Sampras
[66]. Il s'est ensuite imposé face à l'Argentin
David Nalbandian en finale de l'
Open de Bâle[67] dont il a par la même occasion obtenu pour la troisième fois consécutive le titre
[68]. Le Suisse enchaîne par la suite avec le
Masters de Paris-Bercy durant lequel il déclare forfait en quart de finale qui devait l'opposer à Blake en raison de douleurs au dos
[69].
Lors de la
Masters Cup de
Shanghai, il perd son titre en échouant en poules
[70]. Federer finit l'année à la deuxième place mondiale, avec dix points d'avance sur
Novak Đoković au classement technique.
2009 : Victoire à Roland-Garros et record de titres en Grand Chelem[modifier]
Le
7 juin, il triomphe enfin à
Roland-Garros, seul tournoi du
Grand Chelem qui manquait à son palmarès. En atteignant la finale, il égale le record d'
Ivan Lendl puisqu'il atteint sa dix-neuvième finale de Grand Chelem
[89]. Durant celle-ci, il bat
Robin Söderling, tombeur de Nadal en huitième de finale, en trois manches
[90],[91], et ce malgré l'agitation causée par
Jimmy Jump[92] ainsi que quelques matchs difficiles. Il aura ainsi concédé six sets au cours du tournoi, dont deux en demi-finale face à l'Argentin
Juan Martín del Potro[93],[94]. Il égale donc deux records : le nombre de victoires en Grand Chelem (quatorze, détenu jusqu'alors exclusivement par
Pete Sampras), et le fait d'avoir accompli le Grand Chelem en carrière sur quatre
surfaces différentes (que seul
Andre Agassi avait réalisé dans l'
ère Open)
[95].
Il est à noter qu'il a diminué cette saison sa préparation sur
terre battue : il n'a ainsi pas participé à l'Open d'Estoril dont il était tenant du titre, et ne devait à l'origine pas non plus prendre part aux Masters de Monte-Carlo
[96].
Il commence le
tournoi de Wimbledon, après avoir fait l'impasse sur le
tournoi de Halle, pour récupérer mentalement et physiquement de sa victoire à Roland-Garros. Il est à noter qu'il n'avait pas participé non plus à l'
édition 2007 du tournoi de Halle, et qu'il avait gagné par la suite
Wimbledon. Après trois premiers tours gagnés aisément
[97], il s'impose en trois sets successivement face à Söderling
[98],[99],
Ivo Karlović[100],[101], puis
Tommy Haas[102],[103]. Le Suisse bat en finale l'Américain
Andy Roddick au terme du cinquième set le troisième le plus long de l'
histoire du tennis (16-14)
[104],[105], après celui de
John Isner contre
Nicolas Mahut (70-68) et de Roddick contre le Marocain
Younès El Aynaoui (21-19). Roger Federer devance ainsi Sampras en tête du classement du nombre de tournois du Grand Chelem remportés et retrouve par la même occasion sa place de
no 1 mondial.
Il débute par la suite le dernier Grand Chelem de l'année, l'
US Open. Il gagne aisément ses deux premiers tours contre le jeune Américain Devin Britton
[112],[113] et l'Allemand
Simon Greul[114],[115]. Il défait ensuite de
Lleyton Hewitt en quatre sets
[116],[117] et obtient une place en quart de finale en battant
Tommy Robredo[118],[119]. Lors du match suivant, il domine le Suédois
Robin Söderling[120]. Sa victoire sur ce dernier lui permet d'atteindre sa vingt-deuxième demi-finale en Grand Chelem
[121]. Peu après, il s'impose face au
no 4 mondial
Novak Đoković en trois manches
[122],[123]. En finale, suite à un long match de cinq sets, Federer s'incline devant Del Potro
[124],[125]. Cette défaite met fin à une série de cinq titres remportés d'affilée à l'US Open pour le Suisse
[125].
Pendant le
Masters disputés à
Londres, il remporte une victoire face à
Fernando Verdasco au terme d'un match durant lequel il aurait perdu s'il ne s'était pas imposé
in extremis dans le deuxième set
[136],[137]. Pour son second match, le Suisse vient à bout du
no 4 mondial
Andy Murray[138],[139]. Il s'assure par la même occasion de terminer cette saison en tant que leader du
classement technique ATP en simple[139], et devient de fait le deuxième homme de l'Histoire à reprendre, après l'avoir effectivement perdue, sa place de
no 1 mondial en fin d'année depuis Lendl (en
1987 et
1989). Peu après, Federer ne parvient pas à battre Del Potro lors de son troisième match de poule
[140], mais il disputera tout de même sa septième demi-finale au
Masters[141]. Il est néanmoins stoppé aux portes de la finale, s'inclinant pour la première fois en treize confrontations face au Russe
Nikolay Davydenko[142],[143]. En
décembre, il obtient le titre de meilleur joueur de
tennis de la décennie
[144].
2010 : perte de la 1re place mondiale et des titres à Roland-Garros et Wimbledon[modifier]
[dérouler] Détail des tournois où Roger Federer a joué en 2010. [dérouler][enrouler]
De même qu'en
2009, il entame sa saison par le tournoi d'exhibition d'
Abou Dabi, mais il échoue de nouveau puisqu'il est éliminé d'entrée par
Robin Söderling[145],[146] alors qu'il l'avait battu lors de leurs douze premières confrontations. Le Suédois s'incline en finale devant
Rafael Nadal[147],[148] en deux sets tandis que Federer remporte le match pour la troisième place face à
David Ferrer[149]. Le Suisse enchaîne par un tournoi, cette fois officiel, l'
Open de Doha. Après des débuts encourageants qui voient des victoires sur
Christophe Rochus[150],[151],
Evgeny Korolev[152],[151] et
Ernests Gulbis[153],[151], le Suisse perd en demi-finale contre
Nikolaï Davydenko sur le score de 6-4, 6-4
[154],[155]. Il signe là sa deuxième défaite consécutive face au Russe, qui l'avait également dominé au
Masters de Londres 2009[143]. Lors de l'
Open d'Australie, Federer s'impose en finale contre le Britannique
Andy Murray en trois sets
[156],[157] après une victoire en demi-finale sur le Français
Jo-Wilfried Tsonga[158],[159] portant ainsi à seize son record de titres en
Grand Chelem.
Contraint ensuite de renoncer à sa participation pour l'
Open de Dubaï en raison d'une
infection pulmonaire[160], il fait son retour en
mars lors du
Masters d'Indian Wells. Le
no 1 mondial est éliminé au troisième tour par le Chypriote
Márcos Baghdatís en trois manches accrochées, après s'être toutefois procuré trois balles de match, deux dans le deuxième set et une dans le troisième. Ayant gagné ses six face-à-face précédents contre Baghdatís, cette défaite du Suisse est donc la première face à cet adversaire
[161],[162]. Une semaine et demie plus tard, Federer s'impose lors de ses deux premiers matches de l'
édition 2010 du
Masters de Miami, respectivement face à
Nicolás Lapentti[163] puis
Florent Serra[164],[151]. Le Suisse s'incline cependant également au troisième tour face à
Tomáš Berdych en trois sets serrés, après avoir pourtant obtenu une balle de match à 6-5
[165],[166].
Contrairement aux autres années, il ne participe pas au
Masters de Monte-Carlo, tournoi non obligatoire pour les membres du
Top 10, afin de se préparer pour défendre son titre à
Roland-Garros[167]. Au
Masters de Rome, il perd dès son entrée en lice contre le Letton Gulbis après un match en trois sets
[168],[151]. Toujours présent en double, associé à son compatriote
Yves Allegro, il est finalement éliminé par les Américains
John Isner et
Sam Querrey en quart de finale
[169],[170]. La semaine suivante, à l'
Open d'Estoril, il s'incline en demi-finale du tournoi contre le tenant du titre, l'Espagnol
Albert Montañés[171],[172]. Aux
Masters de Madrid, il s'impose contre l'Allemand
Benjamin Becker[173],[151] puis ensuite contre son ami
Stanislas Wawrinka[174],[151]. Il enchaîne par deux victoires contre
Ernests Gulbis[175],[151] et
David Ferrer qui lui permettent de rejoindre
Rafael Nadal en finale
[176],[177]. Les deux joueurs ne s'étaient pas rencontrés depuis la finale de ce même
tournoi en
2009. Il perd cette finale sur le score de 4-6, 6
5-7, manquant la balle de match suite à un faux rebond
[178],[179].
À
Roland-Garros, après avoir pourtant battu sans concéder de set
Peter Luczak[180],[181],
Alejandro Falla[182],[183], Julian Reister
[184],[185] puis son compatriote
Stanislas Wawrinka[186],[187], le
1er juin, il s'incline pour la première fois de sa
carrière devant
Robin Söderling en quart de finale ; ce dernier met fin à sa série de vingt-trois demi-finales consécutives en Grand Chelem
[188],[189].
Rafael Nadal ayant à nouveau remporté Roland-Garros, le Suisse cède sa place de
no 1 mondial à l'Espagnol
[190]. Par ailleurs, c'est la première fois depuis
2004 que Federer se fait éliminer d'un tournoi du Grand Chelem par un joueur autre que le futur vainqueur.
Pendant le tournoi de
Wimbledon, il s'impose en manquant de se faire éliminer dès le premier tour par
Alejandro Falla[201],[202]. Au deuxième tour, il remporte difficilement son match face à Ilija Bozoljac
[203],[204]. Ayant haussé son niveau de jeu, il gagne aisément contre
Arnaud Clément[205],[206] puis
Jürgen Melzer[207],[208]. Finalement, il s'incline dès le stade des quarts de finale face à
Tomáš Berdych[209]. Federer ne sera donc pas présent en finale pour la première fois depuis
2002[210],[211]. Cette défaite prématurée, couplée à la qualification pour les demies du Serbe
Novak Đoković, lui fera perdre sa place de
no 2 mondial le lundi suivant
[212]. C'est aussi la première fois depuis
novembre 2003, soit près de sept ans, que le Suisse n'occupera pas l'une des deux premières places mondiales au
classement ATP.
À l'
US Open, Federer arrive jusqu'en demi-finale sans difficulté. Il bat notamment
Robin Söderling en quart de finale alors que ce dernier avait remporté leur dernière confrontation à Roland-Garros. Il retrouve par la suite
Novak Đoković, qui le bat en cinq sets (5-7, 6-1, 5-7, 6-2, 7-5). Lors de ce match, Federer manque deux balles de match alors qu'il menait 5-4 dans le cinquième set. Notons qu'il ne s'était jamais incliné face au Serbe lors du Grand Chelem américain
[229]. Pour la première fois depuis 2003, il ne sera donc pas présent en finale à
New York. Par ailleurs, à cause de cette défaite, le Suisse se retrouve de nouveau à la troisième place mondiale
[230] derrière
Rafael Nadal et
Novak Đoković, et ne peut plus redevenir n°1 avant au moins 2011
[231].
Après un mois de repos, il participe au
Masters de Shanghai mais perd en finale contre le
no 4 mondial
Andy Murray (6-3, 6-2)
[232]. Il signe là sa huitième défaite en treize confrontations contre le Britannique mais aura réussi un bon parcours en battant notamment
Robin Söderling et
Novak Đoković en deux sets, reprenant à ce dernier la place de numéro 2 mondial.
La semaine suivante, il dispute le
tournoi de Stockholm, qu'il remporte en s'imposant en finale face à l'Allemand
Florian Mayer. C'est le 64
e titre de sa carrière : il égale ainsi
Pete Sampras. En outre, durant ce tournoi, il joue le 900
e match de sa carrière lors de sa rencontre contre
Taylor Dent en huitièmes de finale.
Début novembre, il remporte l'
Open de Bâle en s'imposant contre
Novak Đoković, tenant du titre, en finale. Cette victoire lui assure de rester numéro 2 mondial jusqu'à la fin de la saison 2010.
Il participe la semaine suivante au
Masters de Paris-Bercy, où il s'incline en demi-finale contre le Français
Gaël Monfils (7-6
7, 6
1-7, 7-6
4) après avoir manqué 5 balles de match. Il avait l'occasion en cas de victoire de devenir le premier joueur de l'histoire à atteindre la finale de tous les
Masters 1000.
Sur le plan purement sportif, il réussit son entrée à la
Masters Cup en remportant ses trois matches de poule contre
David Ferrer,
Andy Murray et
Robin Söderling, puis sa demi-finale contre
Novak Đoković gagnée 6-1, 6-4. Il se qualifie ainsi pour la finale, qu'il gagne face à
Rafael Nadal 6-3, 3-6, 6-1 ne perdant qu'un set au cours de cette
Masters Cup. Il a, lors de ce tournoi, proposé un jeu très basé sur l'offensive, n'hésitant pas à prendre le jeu à son compte, comme face à
Novak Đoković et
Rafael Nadal. Il rejoint au palmarès Ivan Lendl et Pete Sampras avec cette cinquième victoire.
Il finit l'année au deuxième rang mondial avec 5 titres (Open d'Australie, Cincinnati, Stockholm, Bâle, Masters Cup), soit son meilleur total depuis la saison 2007. Il compte cependant plus de 3 000 points de retard sur le n°1 mondial,
Rafael Nadal.
[dérouler] Détail des tournois où Roger Federer a prévu de jouer en 2011. [dérouler][enrouler]
Comme en
2010, Roger Federer entame sa saison par le tournoi d'exhibition d'
Abu Dhabi, tournoi à l'issue duquel il s'incline en finale face à
Rafael Nadal en deux sets très disputés (7-6
4, 7-6
3).
Pour son premier match officiel de l'année, il se qualifie pour les huitièmes de finale de l'
Open de Doha en éliminant difficilement
Thomas Schoorel (7-6
3, 6-3), un joueur alors classé 170
e mondial et n'ayant pas remporté le moindre match sur le circuit principal. Néanmoins, il parvient par la suite à se hisser en finale et à remporter le soixante-septième titre de sa carrière contre
Nikolay Davydenko (6-3, 6-4).
Tenant du titre à Melbourne, il démarre son
Open d'Australie par une belle victoire au premier tour, face à
Lukáš Lacko en trois manches sèches (6-1, 6-1, 6-3). Au deuxième tour, il a plus de mal pour battre
Gilles Simon en 5 sets (6-2, 6-3, 4-6, 4-6, 6-3) malgré 5 balles de match. Il bat le Français pour la première fois en trois confrontations. Au troisième tour, il affronte le Belge
Xavier Malisse, qu'il bat en trois sets (6-3, 6-3, 6-1). Grâce à cette victoire, il bat un nouveau record en devenant le joueur ayant gagné le plus de matchs à l'Open d'Australie avec 57 victoires, dépassant les 56 victoires de Stefan Edberg. Il valide son billet pour les quarts, en battant
Tommy Robredo en 4 sets (6-3, 3-6, 6-3, 6-2) et égale ainsi le record de 27 quarts de finales consécutifs en Grand Chelem détenu par
Jimmy Connors[235]. Il rallie sa huitième demi-finale consécutive en Australie, suite à un match rempli de maîtrise l'opposant à
Stanislas Wawrinka, qui n'avait perdu aucun set jusqu'ici (6-1, 6-3, 6-3). Sa route se termine en demi-finale contre
Novak Đoković (7-6
3, 7-5, 6-4), futur champion de cette édition. C'est la première fois depuis 2003 que le Suisse ne détient plus aucun titre du Grand Chelem.
Il participe ensuite à l'
Open de Dubaï, où après des succès logiques sur
Somdev Devvarman (6-3, 6-3),
Marcel Granollers (6-3, 6-4),
Sergiy Stakhovsky (6-3, 6-4) et
Richard Gasquet (6-2, 7-5), il s'incline en finale contre le double tenant du titre,
Novak Đoković, en deux sets secs (6-3, 6-3). C'est sa deuxième défaite consécutive contre le Serbe après l'
Open d'Australie.
Au
Masters d'Indian Wells, Roger Federer atteint les demi-finales sans perdre le moindre set suite à des victoires sur
Igor Andreev (7-5, 7-6
4),
Juan Ignacio Chela (6-0, 6-2),
Ryan Harrison (7-6
4, 6-3) et
Stanislas Wawrinka (6-3, 6-4). Mais il échoue de nouveau face à
Novak Đoković (6-3, 3-6, 6-2), pour la troisième fois consécutive. Cette défaite entraîne la perte de sa deuxième place mondiale au profit du joueur serbe.
Ayant inscrit quelques semaines à l'avance le
Masters de Monte-Carlo à son calendrier, il lance sa saison sur terre battue sur le rocher monégasque, sur lequel il avait atteint la finale à trois reprises (2006, 2007 et 2008). Federer démarre bien en prenant le meilleur sur
Philipp Kohlschreiber (6-2, 6-1) et
Marin Čilić (6-4, 6-3), mais s'inclinera en quart de finale face à
Jürgen Melzer (6-4, 6-4) pour la première fois en quatre confrontations.
Après deux semaines de repos, il participe au
Masters de Madrid où il commence par un match très accroché face à
Feliciano López contre lequel il doit sauver une balle de match. Il s'impose (7-6
13, 6
1-7, 7-6
7). En huitièmes de finale, il se défait plus simplement de
Xavier Malisse (6-4, 6-3). En quart il retrouve
Robin Söderling et remporte le match (7-6
2, 6-4). En demi-finale, il perd face à Rafael Nadal (7-5, 1-6, 3-6)
Roger Federer détient à ce jour soixante-sept titres en simple et huit en double messieurs. C'est en
2001, lors du
tournoi de Milan, qu'il obtient son premier titre. Il a depuis gagné tous les tournois du
Grand Chelem, sur quatre
surfaces différentes, pour un total de seize succès (de
Wimbledon en
2003 à
l'Open d'Australie en
2010). Il a donc réalisé trois
petit Chelem (en
2004,
2006 et
2007) et le Grand Chelem en carrière. En outre, il détient cinq
Masters Cup (
2003,
2004,
2006,
2007 et
2010) et dix-sept
Masters 1000. Il a enfin décroché une médaille d'or en double aux
Jeux olympiques de Pékin en
2008, associé à
Stanislas Wawrinka[63].
[dérouler] Titres et finales perdues en simple
Titres en simple
Catégorie | Dur | Terre | Herbe | Synthé. | Total |
Grand Chelem | 9 | 1 | 6 | - | 16 |
Masters Cup | 5 | - | - | 0 | 5 |
Masters 1000 | 12 | 5 | - | 0 | 17 |
ATP 500 Series | 9 | 0 | 0 | 0 | 9 |
ATP 250 Series | 10 | 3 | 5 | 2 | 20 |
Total | 45 | 9 | 11 | 2 | 67 |
| Finales perdues en simple
Catégorie | Dur | Terre | Herbe | Synthé. | Total |
Grand Chelem | 2 | 3 | 1 | - | 6 |
Masters Cup | 0 | - | - | 1 | 1 |
Masters 1000 | 5 | 7 | - | 0 | 12 |
ATP 500 Series | 4 | 0 | 0 | 0 | 4 |
ATP 250 Series | 1 | 1 | 1 | 3 | 6 |
Total | 12 | 11 | 2 | 4 | 29 |
|
[dérouler][enrouler]
Caractéristiques de son jeu[modifier]
Roger Federer joue de la main droite et pratique un revers à une main, ce dernier coup étant relativement rare parmi les joueurs du circuit qui lui préfèrent en très grande majorité le revers à deux mains. Toutefois, l'Américain
Pete Sampras, à qui Federer est souvent comparé, effectuait également son revers à une main, accentuant ainsi les tentations de comparaison entre les deux champions. Il possède un jeu très complet, efficace sur toutes les
surfaces y compris sur
terre battue. Il ne base pas son jeu sur une technique précise et sa particularité est justement d'adapter son jeu en fonction des conditions (adversaire, surface, climat, fatigue) pour pouvoir réaliser le meilleur coup possible à un moment donné
[237]. Au début de sa
carrière (jusqu'à
2003 environ), il pratique un véritable jeu d'attaque, faisant souvent usage du service-volée, et c'est de cette façon qu'il a remporté son premier
Wimbledon. Cependant, avec l'avènement de très bons relanceurs (
Rafael Nadal,
David Nalbandian ou
David Ferrer par exemple), l'augmentation de la puissance des raquettes, et le ralentissement progressif des surfaces, il a été obligé de diversifier son jeu pour gagner sur d'autres surfaces que sur
gazon. C'est ainsi qu'il a adopté un jeu très varié.
De l'aveu d'un de ses préparateurs, un des piliers de son jeu réside dans une exceptionnelle coordination
[238], ayant pour conséquence une gestuelle tout en fluidité et décontraction, donnant cette impression singulière que Federer ne « force » jamais. En effet, ses frappes sont toujours très relâchées et il semble généralement très détendu durant les points. Cela lui permet de réaliser de violentes accélérations ainsi que des coups inattendus dans des positions très délicates. Il peut frapper fort en pleine course ou en reculant, ce qui lui permet de passer d'une position défensive à une position d'attaque sur un coup et de renverser des points mal engagés. Sa grande polyvalence lui permet ainsi de réaliser des coups inattendus voire acrobatiques (« smash-lob » du fond du court voire demi-volée de sa ligne de fond)
[239]. Voici une analyse de son jeu point par point :
Au service, Roger Federer a un geste très simple et fluide qui lui permet de donner à la
balle une vitesse moyenne d'environ
200 km/h sur ses premiers services, et
170 km/h sur ses seconds (mais avec un
effet plus accentué). Il arrive également à imprimer à la balle un effet de lift important, notamment en deuxième service, ce qui fait fuser cette dernière au rebond et gêne ainsi le relanceur qui doit de ce fait frapper la balle au-dessus de l'épaule. Le fait que son lancer et son geste soient exactement les mêmes pour les différents services qu'il réalise (au centre, sur le côté, lifté, slicé, sur le joueur…) permet de surprendre l'adversaire. Il est généralement considéré comme l'un des meilleurs serveurs du circuit. Federer ne semble d'ailleurs jamais aussi performant dans ce secteur du jeu que lorsqu'il se trouve dans une situation délicate (balles de break ou de set par exemple). Néanmoins, sur
terre battue, la balle est ralentie par la surface et son nombre de services gagnants diminue, limitant ainsi sa marge d'erreur dans les autres secteurs du jeu.
Le coup droit de Roger Federer est généralement considéré comme son meilleur coup. En effet, celui-ci est rarement pris à défaut et permet souvent au Suisse de conclure l'échange grâce à une accélération. Sa préparation est relativement courte ce qui lui permet de frapper la
balle assez tôt après le rebond, un peu à la manière d'
Andre Agassi. Ce coup lui permet aussi parfois de trouver des angles importants, qui lui permettent ensuite d'avoir le court ouvert pour conclure sans trop de difficulté. Son coup droit n'est pas très rapide mais cela lui permet de commettre moins d'erreurs
[240]. Il peut ainsi du fond du court avoir beaucoup de longueur tout en imprimant de l'
effet lifté, ce qui lui donne de la marge lors des longs rallys
[241]. De plus, sa courte préparation lui permet d'effectuer de très bons
passing-shots lorsque l'adversaire monte à la volée.
Le Suisse garde les yeux rivés sur l'endroit de l'impact avec la balle, en faisant un mouvement avec son poignet destiné à retarder la tête de raquette par rapport à la main, afin d'accélérer ensuite la balle et d'imprimer l'effet lifté
[242].
Son premier coup droit (c'est-à-dire la première frappe après avoir servi) est particulièrement performant quand sa première balle passe et lui permet d'obtenir de nombreux points avec une certaine facilité. Néanmoins, quand l'échange perd quelque peu d'intensité, il lui arrive de frapper la balle avec une certaine nonchalance et de « boiser » (soit frapper avec le cadre de la raquette, et non avec le
cordage) et donc de faire des erreurs non provoquées. C'est notamment le cas quand la balle adverse a beaucoup d'effet et monte très rapidement après le rebond.
David Foster Wallace a décrit la vitesse incroyable, la fluidité et la force brute de ce coup droit comme étant « un grand fouet liquide »
[243] tandis que
John McEnroe l'a désigné comme étant « le plus grand coup de notre sport » en de nombreuses occasions.
Bien qu'ayant progressé au fil des années, le revers lifté de Federer est son coup le plus vulnérable
[244]. Auparavant, il était de loin son coup le plus faible et le Suisse avait beaucoup de mal à l'utiliser pour prendre l'ascendant sur son adversaire. Il faisait donc par exemple des « décalages coup droit » afin de le tourner et de frapper la
balle en coup droit. Aujourd'hui son revers s'est amélioré mais reste encore un gros point faible contre certains adversaires, comme par exemple
Rafael Nadal, qui continue à le jouer systématiquement pour le pousser à la faute comme lors du
Masters de Monte-Carlo 2008 où 85 % des coups de l'Espagnol étaient dirigés vers lui, provoquant de nombreuses fautes directes
[245]. On peut tout de même dire que sans être son coup le plus efficace, son revers est désormais stable et régulier. Le fait qu'il soit à une main lui permet de trouver des angles impressionnants et de réaliser des coups très difficiles alors qu'il est loin de la balle. La fluidité avec laquelle il frappe ce coup n'est certainement pas étrangère au fait que Federer soit considéré comme ayant l'un des revers à une main les plus esthétiques du circuit avec
Richard Gasquet ou encore
Tommy Haas. Le Suisse possède par ailleurs l'un des meilleurs passings de revers de l'
ATP Tour.
Son revers coupé quant à lui a toujours été une arme très utilisée par Federer. Ce coup est particulièrement mis à profit sur surface rapide où il arrive à donner un rebond très bas à la balle. Cela lui permet de faire des changements de rythme pour gêner l'adversaire qui est alors obligé de remettre une balle haute. Ce coup est également une option dont se sert Federer pour jouer très long et ainsi relancer un échange mal engagé. Cependant, un revers coupé ne peut être vraiment considéré comme un coup d'attaque hors des
surfaces rapides, et sur
terre battue par exemple, celui-ci n'a que peu d'influence sur le jeu, car le rebond reste tout de même relativement haut. Néanmoins, quelle que soit la surface, le gros point fort de son revers est la facilité avec laquelle il parvient à alterner longueurs, angles et
effets pour remporter le point, bien qu'il n'ait pas avec lui la même aisance ni la même régularité qu'avec son coup droit.
Federer a longtemps été un attaquant de type serveur-volleyeur comme ses idoles
Stefan Edberg ou
Boris Becker. Néanmoins, en raison de l'efficacité de son jeu de fond de court et du ralentissement global des
surfaces, il a fini par utiliser le service-volée plus comme une variation à son jeu que comme une véritable tactique à part entière. Sa bonne vision du jeu fait qu'il sait à quel moment il doit monter au filet et de quelle manière : par débordement ou par fixation par exemple, et avec toutes les variations qu'apportent les
effets et les longueurs
[246]. Ses réflexes, acquis durant sa jeunesse où il montait très régulièrement au filet, lui permettent parfois de renvoyer des
balles quasiment hors d'atteinte ou très rapides. Son utilisation répétitive de la volée d'approche lui permet de monter contre des contreurs de fond de court tels que
David Ferrer, contre qui la première volée (réalisée généralement au niveau de la ligne de carré de service) peut difficilement être suffisamment incisive pour conclure le point directement. La montée à contretemps, qu'il utilise de façon ponctuelle, lui permet aussi de varier son jeu et de gagner des points.
Roger Federer renvoyant la
balle.
Grâce à son jeu relâché et une bonne hygiène de vie, Roger Federer a été généralement épargné par les blessures, gagnant des matchs parfois très longs et intenses, et ce malgré des saisons longues et éprouvantes pour l'organisme. Il aurait néanmoins été touché en
2008 par une
mononucléose ainsi qu'en fin d'année par une douleur dorsale récurrente l'ayant contraint à déclarer forfait au
Masters de Paris-Bercy 2008[247], à l'
Open de Dubaï 2009[69] puis au premier tour de
Coupe Davis 2009[248]. Il explique également sa défaite à
Wimbledon en 2010 par des douleurs au dos et à la jambe
[249]. La capacité d'anticipation de Roger Federer fait de son jeu de jambes l'un des plus efficaces du circuit
sans être pour autant aussi rapide que celui de joueurs tels Rafael Nadal ou Gaël Monfils[citation nécessaire]. À la différence de la plupart des joueurs qui font beaucoup de petits pas en s'approchant de la
balle, Federer fait de grands pas amples et souples, ce qui lui permet de renvoyer des balles qui semblent trop loin, et ainsi de remporter des points mal engagés. Grâce à son jeu de jambes, il peut ainsi être souvent à temps sur les balles et les renvoyer avec plus de précision
[250].
Tennis Magazine considère que son jeu de jambes est un des facteurs principaux de son jeu
[251]. En un peu plus de 900 matchs sur le circuit, son physique ne l'a jamais trahi pendant un match. Il n'a jamais abandonné une partie en cours.
Alors qu'il avait auparavant tendance à « balancer » des matchs lors de rencontres qu'il sentait lui échapper, il a acquis au fil du temps plus de sérénité et fait désormais preuve d'une certaine impassibilité sur le court. Généralement très calme, il lui arrive tout de même d'exprimer sa frustration ou sa joie à certains moments, comme lors de sa victoire en double aux
Jeux olympiques de Pékin 2008 ou sa défaite au
Masters de Miami 2009 où il casse sa raquette
[252], mais cela reste rare. Il avait au sommet de sa
carrière une grande capacité à gérer les points et les matchs importants lui permettant de décrocher des victoires lors des rencontres sans forcément jouer à son meilleur niveau. En
2008, Federer connut une année en demi-teinte par rapport à ses saisons précédentes, craquant mentalement contre des joueurs très défensifs tels qu'
Andy Murray,
Gilles Simon ou
Rafael Nadal. Certains évoquent un « complexe Nadal
[253],[254],[255] », qui s'est même développé chez le Suisse, lui valant des défaites surprenantes : au
Masters d'Hambourg 2008 où il perd le premier set 5-7 après avoir mené 5-1, ou encore en finale de l'
Open d'Australie 2009 où il ne convertit que six balles de break sur dix-neuf. On note de manière générale qu'au fil du temps, le Suisse n'a plus la même facilité à tuer les fins de matches lors des grands rendez-vous, il perd en 2010 trois matches de
Masters 1000 ainsi que la demi-finale de l'
US Open en ayant eu des balles de match
[256].
Federer joue en
2010 avec la
raquette Wilson BLX Six-One Tour [257]. Celle-ci est caractérisée par sa petite surface de frappe (
581 cm²), par son poids relativement lourd (
339 grammes non cordée) et sa mince épaisseur de profil (
17 mm)
[258],[259].
Cependant, au niveau
professionnel, la plupart des joueurs utilisent des raquettes personnalisées. Cela peut être un modèle assez proche d'un modèle de série, mais par exemple avec un équilibre différent, un poids différent (parfois 20-
30 grammes), des inserts de plomb à certains points précis, etc. Parfois, il s'agit également de
paintjobs, c'est-à-dire des anciens modèles repeints aux couleurs d'un modèle actuel.
La raquette réelle de Federer est donc un custom de Wilson, dont la construction diffère du modèle de série par, entre autres, un poids supérieur de 15 grammes.
La tension moyenne de sa raquette est de
22 kg pour les montants, et
20,5 kg pour les travers, avec un pré étirement machine de 20%. Cette tension est une valeur plus basse que la moyenne sur le circuit. Ces valeurs varient de +/- 3kg en global en fonction des conditions de jeu (surface, balles, altitude, météo, session de jour ou nuit etc) et de l'adversaire rencontré. Il est un des seuls joueurs de tennis à voyager partout avec son cordeur personnel, ce qui lui permet d'avoir toujours confiance dans sa raquette et de ne pas avoir de mauvaises surprises. Son
cordage est composé du
Champions Choice de Wilson. À l'inverse de la majorité des joueurs pros, le
Wilson Naturel Gut en boyau naturel, est posé dans les montants, soient les cordes verticales, avec une épaisseur de
1,30 mm) avec le
Luxilon Big Banger Alu Power Rough (en
polyester , utilisé en travers (ou horizontaux), diamètre de
1,25 mm)
[260],[261]. Il utilise de plus des croisillons plastiques appelés « string savers » qui empêchent le frottement des cordes et augmentent leur longévité. Ceux dont il se sert sont les
Elasto-Cross de
Babolat[262]. Enfin, il recouvre son manche du
Pro Overgrip de Wilson, un surgrip extrêmement fin et très confortable
[263].
Il joue avec les raquettes et les accessoires de Wilson ainsi qu'avec les habits que lui prépare
Nike[264]. On peut aussi noter qu'il porte généralement un bandeau Nike dans les cheveux, dont la couleur est assortie à ses vêtements. Federer possède d'ailleurs sa propre ligne de vêtements chez Nike, badgés "RF".
Pour gérer ses sponsors, il s'est associé à
IMG depuis le début de sa
carrière professionnelle en
1998. Il la quitte un temps suite à sa création en
2003 de la société
Roger Federer Management[265], principalement gérée par ses parents et sa compagne. Il retourne chez
IMG deux ans plus tard, en
2005, afin de gérer son marketing au niveau international. Celui-ci lui permet de décrocher des contrats allant de deux à cinq millions de
dollars. Il a ainsi des contrats avec
Rolex, qui lui demande de porter une de ses montres pendant les présentations officielles mais pas pendant les matchs.
Federer dans le monde du tennis[modifier]
Roger Federer a rejoint le
Old Boys Tennis Club dans sa ville natale,
Bâle, à l'âge de huit ans. Son premier entraîneur était Seppli Kacovsky, qui était l'entraîneur principal du club. Il n'a donc à cette époque pas encore d'entraîneur exclusif. Cinq années plus tard, en
1994, il rejoint le
Centre national suisse de tennis à
Écublens en suisse romande et quitte alors la maison familiale
[272]. Cependant, entre
1991 et 1994,
Peter Carter donne des cours particuliers hebdomadaires à Federer. Quelques années plus tard, en
1997, il retrouve
Peter Carter dans un centre de formation à
Bienne, qui sera son entraîneur attitré jusqu'à ce que Federer passe professionnel.
Une fois sur le circuit
pro, il choisit l'ancien joueur suédois
Peter Lundgren, qu'il avait rencontré à
Bienne, pour entraîneur. Il le consultait d'ailleurs régulièrement quand il était avec
Peter Carter. En
décembre 2003, l'année de sa première victoire à
Wimbledon, il se sépare de son entraîneur avec qui il était depuis cinq ans. Il déclare alors qu'il n'a pas l'intention dans l'immédiat d'avoir un nouvel entraîneur.
En
2005, il décide de retrouver un entraîneur. Il choisit
Tony Roche, ancien champion australien de
tennis qui a mené
Patrick Rafter et
Ivan Lendl vers la place de
no 1 mondial. Ce dernier l'a aidé à raison de quelques semaines par an pour les grandes occasions, notamment les
Grand Chelem et les
Masters 1000. Deux ans plus tard, le
13 mai 2007, ils décident d'un accord commun de ne plus collaborer.
Le Suisse continue alors sans entraîneur une nouvelle fois. Il alternera des périodes de consultations ponctuelles d'entraîneurs avec des périodes où il s'en passe. Il fit ainsi appel en
2008 à l'Espagnol
José Higueras, spécialiste de la
terre battue qui avait notamment mené
Michael Chang alors âgé de dix-sept ans au titre de
Roland-Garros en
1989, afin de l'aider de conquérir le dernier tournoi du Grand Chelem qui lui manque : le tournoi de Roland-Garros. Il finit cependant l'année sans entraîneur.
En
2009, il engage finalement
Darren Cahill mais ils décident conjointement, après seulement deux semaines, de ne plus collaborer
[273]. Il est donc à ce moment-là sans entraîneur. Son « équipe » est cependant composée de Séverin Lüthi (entraîneur de l'équipe suisse de
Coupe Davis), d'
Yves Allegro (joueur suisse), ainsi que de Pierre Paganini, son préparateur physique
[274], qui l'accompagnent régulièrement lors de ses déplacements sur les tournois mais il n'a pas de « coach » attitré.
Le
26 juillet 2010, il annonce sur son site internet qu'il fera équipe avec
Paul Annacone, l'ancien entraîneur de
Pete Sampras. À l'origine, cette collaboration ne devait être qu'un test
[213]. Cependant, Federer finit par engager officiellement Annacone. Ce dernier quitte même son poste à la Fédération anglaise pour se consacrer entièrement à l'entraînement du Suisse
[275].
Confrontations avec ses principaux adversaires[modifier]
Au cours de sa
carrière, Roger Federer a rencontré plusieurs adversaires de manière récurrente. Il a plus particulièrement entretenu une rivalité avec
Rafael Nadal ;
celle-ci est souvent jugée comme la plus importante des années 2000.
Ci-dessous sont répertoriés les résultats de différentes rivalités que Federer a entretenues (voir l'article détaillé pour davantage d'adversaires). Classement par pourcentage de victoires. Entre parenthèses, le meilleur classement de la carrière du joueur.
- Contre Andy Murray[277] (ATP 2) :
- 6 victoires et 8 défaites (42,9 % de victoires).
- Dernière confrontation : victoire de Roger Federer (6-4, 6-2) à la Masters Cup en 2010.
- Contre Andy Roddick[280] (ATP 1) :
- 20 victoires et 2 défaites (91 % de victoires).
- Dernière confrontation : victoire de Roger Federer (6-2, 6-4) à l'Open de Bâle en 2010.
Records personnels[modifier]
Roger Federer a au fil de sa
carrière établi de nombreux records dans le monde du
tennis. Parmi les plus significatifs, on peut citer ses seize titres du
Grand Chelem, ses dix finales consécutives, vingt-trois demi-finales consécutives et vingt-sept quarts de finale consécutifs atteints dans ces tournois (série en cours pour les quarts de finale, pour le moment à égalité avec
Jimmy Connors), ou encore ses trois petits Chelems réalisés en
2004,
2006 et
2007.
C'est en outre le seul joueur à avoir remporté cinq fois d'affilée deux tournois du Grand Chelem (le
tournoi de Wimbledon et l'
US Open), et il détient le record de victoires consécutives sur
gazon et sur
dur.
En dehors des courts[modifier]
S'il souffrait étant plus jeune d'un tempérament parfois excessif
[28], lui faisant perdre des matchs contre des adversaires techniquement moins forts, Roger Federer est devenu impassible sur le court et ne laisse transparaître que peu d'émotions, une attitude qui n'est pas sans rappeler celle du Suédois
Björn Borg[28]. Néanmoins, depuis
2008, dans certains matchs, à
Wimbledon, à l'
Open d'Australie ou au
Masters de Miami, Federer a laissé davantage transparaître ses sentiments. Il consacre beaucoup de temps aux journalistes avec qui il s'exprime volontiers que ce soit en
allemand,
suisse allemand,
français ou
anglais.
Engagement humanitaire[modifier]
Roger Federer s'est beaucoup investi dans diverses actions humanitaires, notamment en faveur des enfants. En
2003, il crée la
Fondation Roger Federer afin d'aider les personnes défavorisées et de promouvoir le sport dans le monde
[290]. Cette fondation soutient des projets en
Afrique du Sud, au
Mali, en
Éthiopie et encourage de jeunes athlètes en
Suisse. Elle a pour slogan «
I am tomorrow's future » (« Je suis le futur de demain ») et souhaite améliorer l'éducation, le sport et les loisirs là où les moyens financiers sont extrêmement limités
[291].
En
2006, il est officiellement désigné comme Ambassadeur international de l'
UNICEF[292]. À ce jour, il a visité le
Tamil Nadu, l'une des régions de l'
Inde les plus affectées par le
tsunami, et l'Afrique du Sud
[293]. Il est aussi apparu dans des messages de l'UNICEF afin de sensibiliser la population à propos du
SIDA[294].
Enfin, il a été à l'origine de diverses initiatives humanitaires telles que
l'Année internationale du sport et de l'éducation physique. Après la catastrophe du
tsunami au début de l'
année 2005, il a lancé plusieurs initiatives de collecte de fonds - dont l'ATP All-Star Rally for Relief en faveur de l'UNICEF
[295].
Au mois d'
août de la même année, il organise un match caritatif qui se déroulera le
21 décembre au Hallenstadion de
Zurich. Son adversaire lors de cette rencontre sera
Rafael Nadal. Tous les fonds récoltés lors de cette exhibition baptisée « Match For Africa » seront reversés à la Fondation Roger Federer
[297].
Produits dérivés[modifier]
Grâce au succès médiatique de Roger Federer, de nombreux produits de différentes marques ont été réalisés en son honneur. Par exemple, pour le
tournoi de Wimbledon 2006,
Nike lui prépara une chemise sur laquelle figurait en guise d'une sorte de blason trois raquettes représentant les trois titres à
Wimbledon qu'il avait déjà gagnés. En
2007, la chemise fut mise à jour, avec quatre raquettes
[298]. Pour l'
US Open 2007, Federer a expérimenté une nouvelle tenue toute en noir pour la session de nuit, sur laquelle étaient brodées ses initiales. Il a d'ailleurs réutilisé le même ensemble lors des sessions de nuit de l'
Open d'Australie 2008. Nike a aussi créé une casquette avec les initiales « RF » brodées à l'avant. Le modèle existe en noir ou en rouge et, pour cette dernière version, les revenus sont versés à la Fondation Roger Federer. En
2006, le
Feder-bear, un petit ourson en peluche représentant Roger Federer, apparaît. La totalité des revenus engendrés par la vente de cet ourson sont reversés à l'UNICEF
[299]. Il existe également diverses figurines miniatures à l'effigie du joueur suisse.
Il est sponsorisé par de nombreuses marques telles que Nike,
Gillette ou
Rolex. De plus, il a lancé sa propre ligne de produits cosmétiques en
octobre 2003, nommé
RF Cosmetics[300].
Roger Federer a reçu de nombreux prix au cours de sa
carrière, par des instances officielles (
ATP) comme officieuses (médias, fondations), en vertu à la fois de ses résultats sportifs et de sa personnalité (
fair-play, disponibilité envers les médias).
Pour ses résultats sportifs[modifier]
Roger Federer embrassant le trophée lors de sa victoire à l'
US Open en
2007.
L'
ATP, l'instance officielle régissant l'organisation des tournois et des classements des joueurs professionnels attribue en fin d'année un certain nombre de « prix » ou « récompenses » (les
ATP Awards) pour différentes choses : du joueur qui finit la saison numéro un mondial au joueur qui s'est le plus amélioré par rapport à la saison précédente, en passant par le joueur le plus fair-play.
Voici une liste des différents prix qui furent accordés à Roger Federer en vertu de ses résultats sportifs :
- Meilleur joueur de la décennie par l'ATP[144].
- Deuxième place au classement des « Sportifs de l'année » par l'équipe d'Eurosport[303].
- Distinction ITF World Champion en 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009[304],[305].
- Distinction ATP Champions Race en 2004 et 2005.
- Prix Joueur de l'année en 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009 par l'ATP lors des ATP Awards.
- Prix Sportif Européen de l'Année en 2004, 2005 et 2006.
- Prix Joueur Européen en 2003 et 2004 par l'ATP lors des ATP Awards.
- Prix Sportif suisse de l'année en 2003, 2004, 2006 et 2007 par le Crédit Suisse[306].
- Prix Sportif mondial de l'année en 2005, 2006, 2007 et 2008 par la fondation Laureus[307].
- Prix Sportif de l'année en 2006, 2007 et 2008 par l'Association Internationale des Journalistes Sportifs (AIPS)[308].
- Grand Prix de l'Académie des sports en 2005
- Prix Champion de la décennie en 2010 par l'équipe d'Eurosport[309].
Pour sa personnalité[modifier]
Roger Federer est reconnu par nombre de médias pour sa personnalité, son charisme, voire pour sa popularité. Il a reçu de nombreuses distinctions en cet honneur. Voici les majeures :
- Prix Stefan Edberg Sportsmanship (joueur le plus fair-play) en 2004, 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 par l'ATP lors des ATP Awards[310].
- Prix Arthur Ashe (humanitaire de l'année) en 2006 par l'ATP lors des ATP Awards[310].
- Prix Favoris des Fans ATPTennis.com en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010 par l'ATP lors des ATP Awards[310].
- Prix Suisse de l'année en 2003.
- Prix Michael-Westphal en 2003 et 2005 par les lecteurs de la version allemande de Tennis Magazine.
- Prix Sportif International de l'Année en 2004 par l'agence de presse Reuters.
- Prix Sportif international de l'année en 2004, 2006 et 2007 par la rédaction sportive de la BBC[311].
- Prix Joueur de l'année en 2004, 2005 et 2006 par l'International Tennis Writers Association (ITWA)[312],[313].
- Prix Meilleur joueur de tennis en 2005, 2006, 2007, 2008 et 2010 par ESPN lors des ESPY Awards[314],[315],[316].
- Prix Orange à Roland-Garros 2005[317], 2006[318], 2007[319], 2008 et 2009[320].
- Prix Champion des champions en 2005, 2006 et 2007 par le journal sportif L'Équipe[321],[322],[323].
- Distinction Ehrespalebärglemer en 2009 par sa ville natale de Bâle[324].